Sarkozy contrôle la presse écrite à quelques rares exceptions (comme la Dépêche du Midi).
Sarkozy contrôle les télévisions et aime beaucoup Arlette Chabot, son Alain Duhamel en jupon. Le CSA, présidé par l'ancien directeur de cabinet de Raffarin, lui sert de courroie de transmission et/ou de moyen de pression sur les chaines de télévision qui tenterait de s'affranchir. Dormez en paix, braves gens, Sarkozy veille sur vos consciences !
Nouvelle étape dans la montée de la censure ? Sarkozy contrôle, à présent, l'édition. La preuve, il vient de faire interdire la publication de ce livre.
oh, pardon, il n'a pas été interdit, il vient d'être "empêché de publication avant, les élections" (sic!)concernant le bilan de Sarkozy.
Diffusez largement, ce livre sur le bilan de Sarkozy. Ce livre vient d'être censuré par l'éditeur MICHALON qui a subi des pressions. Il doit donc être diffusé par internet, pas encore sous total contrôle. Serge Portelli est membre du syndicat de la magistrature. Son livre "Ruptures", dressant le bilan de Sarkozy au ministre de l'intérieur. Afin que personne ne puisse dire "On ne savait pas...", merci de diffuser largement autour de vous, ce fichier (en pièce jointe). Il n'est pas trop tard ...Il n'est jamais trop tard.
Extraits n° 1
Ce qui se passe est désormais gravissime.
Téléchargement Serge.Portelli.Ruptures.FRENCH.pdf
Dans le domaine de la sécurité, personne ne peut se targuer de détenir de solutions miracles et les donneurs de leçon devraient se faire rares, les échecs étant plus bavards que quelques incertaines réussites. Nous sommes pourtant confrontés à un programme sécuritaire, décliné par Nicolas Sarkozy avec un aplomb magistral, bardé de chiffres impressionnants et de certitudes absolues, bourré de solutions simples, débarrassé de toutes ces subtilités qui obscurcissent le discours et compliquent l’action. Ce programme, essentiellement fondé sur la prison, s’adresse immédiatement et agréablement à notre cortex primaire. Il présente cet avantage de procurer des sensations fortes, dès les premiers instants de l’écoute: il assouvit la soif de vengeance, la rage de punir, il procure en un minimum de temps la jouissance simple d’appliquer simplement des idées simples. Mais les suites sont moins exaltantes. Le danger est la minute d’après, celle où l’on se prend à réfléchir. Et pire, l’heure suivante, où l’on mesure les dégâts. L’un des buts de cet ouvrage est d’analyser ce programme sécuritaire dès à présent, avant qu’il ne soit trop tard, en profitant d’une chance inouïe: il est déjà en oeuvre depuis cinq ans par son auteur, sans qu’il soit question là d’une quelconque rupture, si ce n’est la volonté affirmée d’aller encore plus loin, au-delà de ce que la droite classique a accepté.
Dès lors, ces questions à peine esquissées, vont se poser cruellement. Quelle place reste-t-il pour les libertés si l’individu est prisonnier dès son plus jeune âge d’un destin auquel il ne peut échapper? Déjà surveillé, bientôt fiché, poursuivi indéfiniment par son passé, interdit d’oubli, sanctionné au premier écart, éliminé automatiquement au second, suivi pas à pas jusqu’à la fin de ses jours, cet homme qui a failli, quelle possibilité lui reste-t-il d’évoluer, de changer, quand tout va lui rappeler qu’il ne vaut que par ses actes qui le talonneront en permanence?
Quelle est cette société d’où toute tolérance est officiellement bannie? Où l’on ne laisse rien passer, du moins aux plus défavorisés? Qui veut de ce carcan étouffant et rigide qui méconnaît la vie, ses surprises, ses renouveaux, ses embellies? La vision simpliste du délinquant qu’on nous propose est le pendant de celle du citoyen “moderne” qui se profile. L’avenir appartient à l’homme qui “se lève tôt”, l’homme sûr de lui, l ’homme qui choisit, l’homme qui réussit, l’homme qui mérite. Si l’exaltation du travail et de l’excellence sont si forte, c’est que à l’autre bout de la chaîne, celui qui a failli, le délinquant, l’homme sans mérite, doit être châtié sans pitié. Il s’agit de refuser toute “excuse”, le mot est choisi expressément au-delà de son sens réel, de refuser en fait toute compréhension. Car l’imposture est de faire croire que comprendre empêche de sanctionner: le délinquant, suffisamment averti par la loi, agissant en toute connaissance de cause, n’a pas droit à un quelconque aménagement.
Une autre politique est possible qui nous fasse vivre réellement en sécurité. Elle passe par l’analyse, la réflexion, la prise en compte de l’extrême complexité de la délinquance. Elle ne propose pas de solutions simples ou uniformes mais fait appel à ce qu’il y a de meilleur chez le citoyen, à sa responsabilité. C’est que nous tenterons d’avancer à chacun des chapitres de cet ouvrage. Une alternative est possible qui réussisse à allier d’une part la sécurité, le soin des victimes, l’efficacité de la sanction, de l’autre l’humanité, le respect des libertés et des droits de l’homme.
Extraits n°2
L’un des plus graves dangers que recèle ce projet de société sous pression permanente est l’accroissement inévitable de la violence. Celle-ci ne résulterait pas seulement des tensions sociales engendrées par une politique économique ultra-libérale (fin annoncée du “modèle social français”, atteinte au droit de grève, à la liberté syndicale, précarisation généralisée du contrat de travail...) mais d’une incapacité à analyser, à comprendre, à prévenir et à traiter le phénomène de la violence. Ce mal est au coeur de notre société et pas seulement dans les statistiques policières. Elle gangrène progressivement l’ensemble des rapports sociaux.
Répondre à la violence par la violence est une erreur tragique qui ne ferait qu’amplifier le phénomène. On ne peut indéfiniment augmenter le contrôle social. On ne peut en permanence répondre par la répression, par la criminalisation des comportements. On ne peut indéfiniment augmenter le nombre des policiers, des fichiers, des prisons. Car au bout de toutes ces ruptures, il y la rupture avec notre identité propre, celle d’une France tolérante, ouverte, diverse, libre et exigeante qui a fait notre fierté.
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