Extraits
Monsieur le Président
Vous avez été Ministre de la
Santé puis Ministre des Affaires Etrangères et vous présidez actuellement
UNITAID qui lutte contre le SIDA, notamment en Afrique.
Vous êtes également un proche
du président SARKOZY qui vous prête un bureau au Palais de l’Elysée.
Les associations de lutte
contre le SIDA se sont émues de la décision du gouvernement Français de
diminuer de 15 % la contribution de la France au Fonds mondial contre le VIH,
qui passerait de 300 millions d’euro en 2007 à 250 millions en 2008.
Cette décision est en
contradiction non seulement avec la politique française depuis de nombreuses
années mais également avec les promesses du candidat SARKOZY.
En effet, durant la campagne
électorale, Nicolas SARKOZY avait promis de « faire plus pour la santé des
Africains ». Il avait d’ailleurs réitéré cette promesse lors de la réunion
du G8 en juin dernier.
Cette diminution significative
pour le Fonds mondial contre le VIH passe inaperçue dans le budget de la
France.
Elle emporte surtout des
conséquences dramatiques pour les malades : 15 % de baisse du financement
de la France, c’est 15.000 malades privés de traitement !
On ne peut qu’être indigné
devant le cynisme de ce gouvernement qui justifie cette décision par la
nécessité de réaliser des « économies ».
Je partage la juste colère de
Khalil Elouardighi, président d’ACT UP Paris qui déclare « Entre la
nécessité de baisser le déficit de la France et les baisses d’impôts et les
divers cadeaux aux plus riches et le financement de l’aide publique au
développement, le gouvernement doit bien sacrifier quelque chose. Il a choisi
la lutte contre le SIDA ».
Cette décision injuste et
inutile est en contradiction avec l’esprit de la France et les engagements
souscrits auprès de nos partenaires internationaux.
C’est le signe d’un mépris pour
les plus démunis de la planète et la traduction dans le cadre de la politique
étrangère de la politique menée par le président Sarkozy dans le domaine
intérieur : dur avec les faibles, complaisant avec les puissants.
C’est la raison pour laquelle,
je vous demande solennellement d’expliquer à votre collègue de bureau que cette
décision de boutiquier dessert les intérêts de la France et blesse le sens
commun.
Cette décision révèle la vraie
nature du gouvernement Sarkozy, la mesquinerie.
Il est indispensable de sauver
l’honneur de la France et de porter toujours plus loin l’image de sa grandeur.
Pour cela, une seule solution : annuler purement et simplement cette
décision de baisser la contribution de la France au Fonds mondial contre le
VIH.
Comptant sur votre intervention, je vous prie de croire, Monsieur le président, l’expression de mes sentiments hautement distingués.
Christophe Lèguevaques.
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