Pendant que certains se mirent, se tâtent, se lamentent, s'admirent, se vantent, se vendent pour poste d'adjoint, se gonflent, s'emmêlent, se chamaillent, se congratulent, s'entretiennent, se conciliabulent, se conchient, s'ignorent, se vampent, se snobent, s'émerveillent, s'esbaudissent, s'enquièrent, s'inquiètent, se répandent, se préparent, se peopilisent, s'énivrent, se suffisent, s'admonestent, s'évertuent, et j'en passe et des meilleures, et bien eux, le collectif PDU, ils bossent.
Voici juste la première page pour vous donner envie de lire le document (Téléchargement projet_pdu_2008_v20.pdf)
et de participer à sa concrétisation...
ATTENTION, il s'agit d'un document de travail qui est susceptible d'évolutions. D'ailleurs, les débats sont ouverts. A vous de jouer...
Une agglomération qui va dans le mur
(ou plutôt dans les bouchons)
Un constat inquiétant, mais prévisible...
Afin d'avoir une photographie de la question des déplacements, une « Enquête ménages » a été réalisée en 2004.
Etrangement, ses mauvais résultats n'ont été rendus publics qu'en 2007, soit trois ans plus tard. Ils ne sont d'ailleurs pas surprenants puisqu'ils sont conformes aux prévisions du Collectif quant au manque d'ambitions du PDU actuel et à ce que chacun peut constater tous les jours dans sa vie quotidienne.
Que nous disent-ils ?
1. Que le nombre de déplacements augmente fortement du fait de la croissance démographique et d'une mobilité plus importante de chacun. Que les principales augmentations concernent la périphérie (faubourgs de Toulouse et banlieue proche) alors que ces secteurs sont peu desservis par les transports en commun.
2. Que la part de la voiture dans les déplacements reste très largement majoritaire puisqu'elle représente plus de 60 % ( 74% en banlieue). A titre de comparaison, ce taux est inférieur à 50 % dans l'agglomération de Lyon. Que le nombre de trajets en voiture a ainsi augmenté de 21 % depuis 1996, soit un total de 1 942 000 chaque jour (+ 334 000 par jour). Cette tendance devrait perdurait accroissant ainsi fortement la congestion actuelle. Que le taux d'occupation d'une voiture est, en moyenne, d'1.2 personne. Que la moitié de ces déplacements fait moins de 3 km.
3. Que, dans le même temps, les déplacements à pied représentent seulement 20%, ceux en transport en commun 8 % (3 % en banlieue, 14 % dans l'agglomération de Lyon) et ceux en vélos 3%.
... car il y a des raisons
Le problème de la gouvernance
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
C'est bien là la question car notre agglomération se caractérise par une mosaïque institutionnelle qui explique bien des problèmes dans la gestion de la difficile question des déplacements. Le SMTC, qui s'occupe du PDU et de la gestion de Tisséo, est géré par Jean-Luc Moudenc, représentant du Grand Toulouse majoritaire grâce à une loi faite exprès pour évincer le Conseil général (cogestion jusque là). Oui, mais voilà, le SMTC n'est capable de financer seul ni les nouvelles infrastructures, ni le gestion courante de Tisséo, actuellement sous perfusion. Pour cela, il doit demander la contribution des différentes collectivités dont le Conseil général. Oui, mais voilà, ce n'est pas le SMTC qui a la compétence des routes départementales (dont les anciennes nationales), c'est le Conseil général
(qui s'occupe aussi des lignes de bus départementales), pas plus qu'il n'a celle des trains régionaux, c'est le Conseil régional (qui doit aussi composer avec RFF, propriétaire des infrastructures, et la SNCF, opérateur).
A cela, il faut quand même rajouter l'intervention des mairies qui ont la compétence urbanisme, qui essaient de défendre leurs intérêts et parfois organisent certaines actions localement (lignes de bus municipales
gratuites à Colomiers et Blagnac, ...).
Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ?
Pas étonnant qu'avec un tel méli-mélo, les différents acteurs passent leur temps à se refiler les patates chaudes.
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