Origine : dans le cadre de la politique de la ville, le gouvernement de Lionel Jospin décide d’aider en 2001 certains quartiers qui cumulent les handicaps sociaux et urbains. Au départ, seuls sont concernés les quartiers Bellefontaine, Reynerie, Bagatelle, la Faourette. Après l’explosion d’AZF (21 septembre 2001) et compte tenu des dégâts supportés, le quartier d’Empalot est rattaché au GPV.
Accord initial : Une convention cadre du GPV est signée le 1er mars 2002 par l’Etat, ta Région, le Département, le Grand-Toulouse, la Caisse des dépôts et consignation, le groupement HLM, la CAF, le fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations et la ville de Toulouse. Le plan de financement prévoit un effort de 314 millions d’euro dont 80 % en investissement et 20 % en fonctionnement. Le GPV intégrait un volet urbain, un volet économique et un volet social.
Situation actuelle : après le 21 avril 2002, un gouvernement de droite arrive au pouvoir. Le rapport de force joue en faveur de la mairie : les destructions d’immeubles ont bien lieu mais les reconstructions se font attendre. Les habitants se plaignent de ne pas être consultés et de se voir imposés des décisions qui concernent le quotidien. La ville se cache derrière les chiffres mais refuse d’affronter la réalité.
Au 1er juin 2007 |
Volet urbain |
Volet économique |
Volet socia |
Projets programmés (2002) |
- démolition : 2.382 - reconstruction (850 logements sur la zone GPV et 955 dans Toulouse). |
Création d’une ZFU pour faire diminuer le chômage (voir Tableau ZFU). |
De nombreux équipements publics sont programmés Certaines opérations sont achevées. D’autres sont en cours ou en attente. D’autres font l’objet de promesse de réalisation depuis longtemps (cf. bibliothèque d’ Empalot). |
Bilan au 31 décembre 2006 |
- démolition : 1.117 (au 16 juin 2006), soit une réalisation à 46,70 % du programme - reconstruction 283, soit une réalisation à 15,68% du programme ! |
Création de 724 emplois réservés à des habitants de la ZUS. Dans le même temps, le Grand Toulouse annonce une création nette de 51.000 emplois. |
En 2004, dans leur demande de moratoire des démolitions, les élus motivé-e-s soulignait qu’il reste une « inconnue pour les Toulousain-e-s. personne n’a même connaissance des critères qui dictent le choix des immeubles à détruire ».
Pierre Izard soulignait, en septembre 2006, que « les projets d’urbanisme doivent être plus que jamais guidés par le souci de solidarité et de démocratie, sous peine de reproduire les erreurs du passé et de nouvelles difficultés sociales. En particulier, les démolitions d’immeubles parfois nécessaires, doivent être organisées de manière à ne pas aggraver, même temporairement, la grave crise du logement que nous connaissons. Nous devons certes nous préoccuper des « murs », mais cela ne nous exonère pas d’agir vers ceux et avec ceux qui les habitent. Toute politique de ‘requalification du bâti’ est ainsi indissociable d’une politique sociale et de relance de la citoyenneté ».
Marie-Joséphe Carrieu-Costa remarquait que « sous couverture de GPV, on exclut les pauvres de la ville.»
Sur le site officiel de la ville de Toulouse, on peut lire que « le renouveau urbain aidant, la mairie de Toulouse a choisi de développer une politique sociale de proximité en réalisant de nouveaux équipements public de quartier, comme la création d’une bibliothèque à Empalot ». Mais, cette bibliothèque existe depuis les années 80 ! Il est vrai qu’elle attend depuis deux ans que les travaux de démolition prévu pour juillet 2005 commencent. Quant à l’inauguration en 2007, on risque de l’attendre aussi longtemps que la maison des jeunes d’Empalot (Cf. « Les coursives d’Empalot »).
De même, la ville de Toulouse se vante de soutenir les association des ZUS :
- ZUS Reynerie – Bellefontaine – Mirail Université > 55 associations subventionnées pour un montant de 616 187 €
- ZUS Bagatelle – La Faourette > 35 associations subventionnées pour un montant de 377 720 €
- ZUS Empalot > 20 associations subventionnées pour un montant de 191 200 €
Ainsi, la ville consacre un peu plus d’1 M€ à la politique sociale de proximité. Ce chiffre est à comparer, par exemple, avec les budgets consacrés aux publications municipales (2 M€), ou au plus de 1,4 M€ pour les « Amis du Stade Toulousain ».
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