Budget participatif ? ça marche !
La
politique par la preuve de Ségolène Royal, l’exemple du budget participatif
des lycées. |
L’exemple
de Saint-Denis présenté
par son maire P. Braouzec : |
« Je crois que l’élaboration de l’intérêt général
est un processus qui suppose, outre une information correctement partagée,
des règles équitables de dialogue et de délibération qui permettent la prise
en compte du point de vue de l’autre et exigent, de la part de chacun, un
certain effort de décentration par rapport à ses seules préoccupations
immédiates sans, pour autant, oublier ce qui lui tient à cœur ou
s’immoler sur l’autel de je ne sais quel universalisme abstrait. Cela suppose soit un intérêt commun préexistant et
ressenti comme tel, soit une volonté partagée de trouver un terrain commun. D’où
l’importance de la procédure, qui permet l’expression de chacun avec
confrontation des arguments, et l’importance d’une temporalité – j’allais
dire d’un tempo – qui favorise cette maturation collective sans pour autant
se fixer le consensus ou l’unanimité comme but. D’où l’importance aussi d’un
« casting » de participants, qui ne fasse pas du débat l’otage d’une seule
catégorie. De
ce point de vue, le budget participatif des lycées, en organisant le
dialogue entre élèves, professeurs, équipes de direction, techniciens et
ouvriers de service, parents, avec pour horizon l’intérêt général de
l’établissement, montre bien comment cela peut fonctionner à condition
que chacun soit, a priori, également crédité d’un point de vue légitime. Qui tranche ? L’assemblée de tous ces participants
différents au budget participatif. » (Ségolène Royal) |
«
La première année, nous n’avons donc pas eu de souci budgétaire à proprement
parler. Mais il est arrivé un moment où ça a coincé. Nous avons expliqué que
nous devions faire un choix, que nous le ferions de la façon la plus
démocratique mais que cela ne pourrait satisfaire tout le monde. Cet
exposé un peu abrupt a été tempéré par la possibilité d’étaler un certain
nombre de décisions dans le temps. Ce qui, au demeurant, souligne l’intérêt
de travailler sur un plan pluriannuel d’investissement qui permet de se
projeter sur cinq ans. Ce faisant, il est possible de se dire que ce que nous
n’avons pas pu réaliser cette année, nous le réaliserons l’année prochaine ou
dans deux ans. L’important, c’est de permettre aux gens de se mettre en
perspective. Ce qui est vraiment intéressant dans ces pratiques de budget
participatif, c’est qu’on amène les gens à ‘’décoller’’ dans l’espace-temps :
à se projeter, à projeter et dans le temps et dans l’espace. […] Ce que je
trouve passionnant et remarquable du côté des gens c’est - à part quelques
exceptions de démarches plus politiciennes - qu’ils sont le plus souvent dans
une démarche très responsable. Un budget doit être équilibré, c’est
incontournable. Aussi, soit nous augmentons la pression fiscale, soit nous
revenons sur les choix qui ont été faits. Comment voyez-vous les choses ? » Partant,
nous avons commencé à prendre le budget poste par poste, ligne par ligne. Je
me rappelle qu’il y a eu un grand débat sur l’église neuve, pour savoir si
c’était effectivement à nous de nous en occuper, un autre concernant le
théâtre. C’était
vraiment intéressant parce que ça permettait d’avoir un débat de fond. C’est
à cette occasion qu’un certain nombre d’habitants se sont aperçus qu’il y
avait des équipements pour lesquels il y avait des subventions et d’autres
pour lesquels ce n’était pas le cas. Ils nous ont demandé, d’ailleurs, pour
le budget suivant de mettre en regard les contributions de la Ville et les
autres contributions. Ils voulaient que soient lisibles les éventuelles
participations de l’Etat, de la Région ou du Département. Certains ont
découvert que concernant les écoles primaires, il n’y avait aucune
subvention. C’est entièrement pris en charge par la Ville. C’est un bel
exercice de démocratie au sens fort du terme : on voit qui paye quoi, avec
quels impôts. |
Sources : Luc Faraldi, La
participation des habitants et la démocratie locale,
Etude pour la délégation interministérielle à
la ville, novembre 2005,
Salut Christophe,
Puisque tu parles de "politique par la preuve" je souhaites te dire que j'adhère complètement à ce concept de madame Royal (pour qui je n'i évidemment pas voté).
Dailleurs en parlant de politique par la preuve :
TOULOUSE :
* Première ville de France pour sa croissance démograhique : 6 000 nouveaux habitants s'installent chaque année à Toulouse
* Première ville de France pour le niveau d'investissements par an : 600 millions d'euros/an
* Première agglomération de France pour le nombre d'emplois créés
* Une économie dynamisée et diversifiée par trois pôles de compétitivité : Aérospace Vallée, CancerBioSAnté, Agrimip
* Berceau de l'A-380, le plus gros avion civil construit à ce jour
* Plus ambitieux Grand Projet de Ville de France (programme de rénovation urbaine des quartiers)
* Première ville universitaire après Paris
* Classée par la presse premier Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de France
* Première grande ville à généraliser les centres de loisirs (CLAE) dans les écoles pour offrir aux 28 000 jeunes Toulousains scolarisés une animation périscolaire de qualité
* Pré-sélectionnée pour être Capitale Européenne de la Culture en 2013
* Elue Ville la plus Sportive de France par le journal l'Equipe
Pour moi, ce sera Jean-Luc Moudenc !
Rédigé par : Matthieu | samedi 02 février 2008 à 22:45