Toulouse, capitale européenne de
la culture 2013
Propositions
pour un projet alternatif
Sur
l’initiative des citoyens toulousains
RESISTER
A la « consommation » du monde
Culture, science, écologie et
ville
Exposé général
Déclaration
des droits de l'Homme
à
l'émancipation et à la libération des pouvoirs économiques et médiatiques par
l'éducation et le partage de la culture artistique, scientifique et morale
Nous, Citoyennes et citoyens
toulousains,
Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris de la
culture sont parmi les causes
principales des malheurs publics, des violences urbaines et de la corruption de certains élus,
Considérant que Toulouse présente par son histoire une place
éminente dans la construction culturelle européenne ;
Considérant que Toulouse, héritière des cités antiques,
porteuses d'un idéal d'altérité, de convivialité, d'hospitalité et de
responsabilité, a vécu dans la chair et
dans le sang l'une des plus grandes répressions culturelles organisées par la
sainte alliance entre un pouvoir temporel et un pouvoir religieux afin de mater le « Génie d'Oc »,
source d'un élan universel annonciateur
des promesses des Lumières et de l'idéal européen ;
Considérant que Toulouse, la palladienne, Toulouse la
cathare, Toulouse, l'humaniste, Toulouse
l'universitaire peut être fière de sa contribution passée, présente et à venir
à la construction d'une Europe de la Culture ;
Considérant que sa tradition d'accueil démontre sa capacité
de fusionner des sources différentes dans le respect des identités de
chacun afin de créer une forme culturelle nouvelle et unique
Considérant que, dans ces conditions, nous ne pouvons pas
admettre que la mission d'organiser le
couronnement de « Toulouse ville européenne de la culture en 2013 » soit confiée à un homme
seul, par le simple fait du Prince
Considérant que tous les habitants de Toulouse et au-delà,
notamment les artistes et les acteurs de la vie culturelle, scientifique et
morale doivent se saisir pour organiser l'accueil d'une manifestation qui ne
soit pas limitée au centre ville, oubliant la richesse de la vie culturelle
dans les quartiers ;
nous avons résolu
d'exposer dans la présente déclaration solennelle des principes qui guideront
l'action des citoyens et de leurs représentants, leur rappelant sans cesse leurs droits et leurs devoirs. En
conséquence, NOUS reconnaissons et déclarons, en présence et sous les auspices des principes de la Raison et de
l'Humanité, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen.
Article 1er - Les hommes naissent
et demeurent libres et égaux dans l'accès à la culture artistique, scientifique, et morale.
Article 2 - Les buts de tout politique culturelle sont le respect de
l'altérité, l'affirmation de l'humanité,
l'affirmation de valeurs universelles porteuses de fraternité entre les êtres
humains, la recherche de l'émancipation par l'éducation, le détachement à
l'égard de toutes les formes de divertissement et d'asservissement, l'apprentissage de l'effort
et de la nécessité de travailler pour
s'extraire de sa condition première et faire en sorte que l'humanité progresse sur les chemins du
savoir, de la sagesse afin d'éviter les
violences et les abus de toutes sortes.
Article 3 - La culture est un
bien commun, insusceptible d'appropriation privée ou mercantile, sous réserve
d'une juste rémunération des auteurs, des artistes et de toutes personnes
concourants à l'émergence, la diffusion et la protection de leurs droits.
Article 4 - La liberté de
création, d'expression et de représentation consiste à pouvoir faire tout ce
qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque
homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes
ne peuvent être déterminées que par la Loi. Si le droit au blasphème, à la
critique et à la caricature constituent des éléments fondamentaux de la
liberté, tous doivent se montrer vigilants face aux dérives sectaires,violentes
et négationnistes.
Article 5 - Nul homme ne peut être censuré sous réserve de ne pas troubler
l'ordre public, d'abuser de son droit pour appeler à la violence ou pour nier
les actes historiquement constatés.
Article 6 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, ses oeuvres ou
toute manifestation de l'esprit, même
religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi
par la Loi.
Article 7 - La libre communication des pensées, des opinions et des
oeuvres est un des droits les plus
précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer,
concevoir, créer, diffuser, afficher, exposer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les
cas déterminés par la Loi.
Article 8 - Les auteurs,
créateurs, artistes ont le droit de demander compte à tout agent public ou
privé de son administration et/ou de sa gestion de leurs droits.
Article 9 - Toute Société dans laquelle la protection des œuvres de
l'esprit n'est pas assurée, ni l'indépendance des artistes et auteurs établie
n'a point de culture.
Article 10 - Afin d'établir le
nouvel équilibre entre les artistes et le public, notamment en ce qui concerne les utilisations
présentées comme gratuites, une conférence internationale devra proposer des
principes clairs et particulièrement adaptés à notre temps.
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