Ce n'est pas parce qu'il parle de Cornelius Castoriadis (grand penseur qu'il faut lire et relire sans se lasser car comme tout philosophe grec sa lecture vous remet en question).
Ce n'est pas parce qu'il parle du Comité des résistances culturelles dans leur dernier numéro.
NON, il faut soutenir l'Etranger pour qu'il vive et qu'il demeure un lieu d'expression indépendant de la société marchande.
vient de paraître
Extraits de l'éditorial de Thierry Delaveau
Alors que les sondages – du haut bien évidemment de leur intègre et impartiale constatation - nous chantent les « satisfecit » de la population française (…), d’autres s’inquiètent au contraire de l’élection de Mr Sarkozy à la présidence (…).
"Sous couvert de « reconvertir » à la démocratie les troupes de Mr le Pen, le candidat de droite a littéralement intériorisé les thèmes de l’extrême droite : de la proposition de créer un ministère de l’immigration et de l‘identité nationale à la reprise du mot d’ordre « la France, on l’aime ou la quitte », de la chasse aux sans-papiers jusque devant les écoles à l’abolition de l’ordonnance de 1945 protégeant les mineurs (…) Aucun de ses prédécesseurs n’avait été aussi loin pour se faire élire : il convient d’en prendre la mesure avant de saluer le recul du Front National." Ignacio Ramonet
La création d’un « ministère de l’immigration, de l’identité nationale et du co-développement » a déjà provoqué la démission de huit historiens, des instances officielles de la Cité Nationale de l’Histoire et de l’Immigration (CNHI), s’insurgeant contre le rapprochement des deux termes « immigration » et « identité nationale »… Les huit signataires ont co-écrits un texte dans lequel ils précisent :
«… Ce rapprochement s’inscrit dans la tradition d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers dans les moments de crise. Là ou le pari de la CNHI était celui du rassemblement tourné vers l’avenir (…), ce ministère menace au contraire d’installer la division et une polarisation dont l’histoire a montré les ravages. »
Dans son ouvrage paru en 1989, « Les trois écologies » le philosophe Félix Guattari soulignait que « le progrès social et moral est inséparable des pratiques collectives et individuelles qui en assument la promotion.(…) Sous des formes variées, un microfascisme prolifère dans les pores de nos sociétés, se manifestant à travers le racisme, la xénophobie, la remontée des fondamentalismes religieux, du militarisme, de l’oppression des femmes. »
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