Première réaction
citoyenne face à la prolifération des fichiers policiers
(Edige, Pericles,
…)
UN GROUPE DE
CITOYENS SAISIT LE CONSEIL D’ETAT
CONTRE LE DECRET
INSTAURANT
LE ‘PASSEPORT
BIOMETRIQUE’
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Le décret
du 30 avril 2008 généralise l’incorporation de données biométriques au
passeport (photographie du visage et empreintes de huit doigts).
Les
Requérants tiennent à préciser qu’ils n’entendent pas contester
la légitimité de l’objectif de contrôle et de lutte contre la fraude aux documents administratifs, cause
principale et unique à l’intégration dans les passeports de données
biométriques.
En
revanche, les Requérants n’acceptent pas que le décret du 30 avril 2008
instaurant un passeport biométrique :
- outrepasse les exigences européennes et
- constitue, ainsi, une atteinte disproportionnée
aux libertés publiques.
Ainsi, la création d’une
base de données comprenant des informations biométriques sur un grand
nombre de citoyens Français (à termes tous ceux qui demanderaient un passeport
seraient concernés soit 25 millions de personnes) est une source d’inquiétude pour les libertés publiques.
En effet, la technologie permettra, le moment venu, de faire
évoluer la finalité initiale de la création de cette base de données pour
contrôler, dans un premier temps, les allers et venues des citoyens ;
puis, par le mécanisme d’interconnexion des fichiers, de contrôler le
comportement de tout un chacun, sans le moindre intérêt légitime.
L’histoire française permet d’affirmer que, dans un passé pas si
lointain, des fichiers de données personnelles ont pu être une source
d’arbitraire et de mesures aussi coercitives qu’indignes des Lois de la
République.
C’est pourquoi, les Requérants souhaitent limiter l’usage des
informations biométriques dans le cadre qui a été tracé pour l’Union européenne
afin d’éviter une dérive nationale attentatoire aux libertés fondamentales et
sources de discriminations à l’intérieur de l’Union européenne.
En
conséquence, il est demandé au Conseil d’Etat, garant de l’Etat de droit,
d’annuler ce texte pour excès de pouvoir :
- d’une part, en respectant strictement le
Règlement Européen qui ne prévoit pas la constitution d’une telle base de
données centralisée et qui limite les informations devant être sauvegardées
DANS le passeport ;
- d’autre part, en constatant que le contenu
du décret est du domaine de la loi et ne peut être laissé entre les mains du
seul pouvoir exécutif sans le moindre contrôle.
Les requérants s’appuient principalement :
- sur l’avis de la CNIL,
- sur les recommandations du G29 (les « CNIL européennes »).
Annexe 1 – Les recommandations du G29
Annexe 2 – L’avis de la CNIL sur le passeport biométrique
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