Vendredi 18 janvier 2007, à la Ligue de l’Enseignement (anciennement la Fédération des Œuvres Laïques), j’ai assisté à une conférence-débat entre Me Jean-Michel DUCOMTE et Gérard ONESTA, député européen vert.
Ce dernier nous a présenté avec un brio certain son plan A+ pour sortir l’Europe de l’impasse dans lequel le « 29 mai 2005 » l’a placée.
A première vu, son idée est séduisante et permet de répondre à deux interrogations des « nonistes » pro-européens :
- distinguer ce qui doit apparaître dans une constitution (les règles du jeu) des politiques qui doivent être décidées et amendées en fonction des majorités politiques ;
- rendre possible plus facilement une modification de la constitution à une double majorité de citoyens et d’Etats.
Il a donc opéré une « décantation » et un rédécoupage du texte pour en respecter les innovations démocratiques et les acquis communautaires
Vous trouverez ci-après une présentation de son ouvrage que j’emprunte directement à son site www.onesta.net.
Par ailleurs, j’ai téléchargé les différents fichiers reprenant les textes modifiés.
Comme on ne lit pas ce document en cinq minutes, nous aurons l’occasion d’en reparler.
Mais si cela vous paraît important, il est urgent de le faire circuler, de le discuter, de le faire connaître.
Ce serait tout de même un beau cadeau si la refondation et le renouveau de l’Europe venaient non seulement de la France mais aussi et surtout des citoyens français.
Au travail. Il y a urgence…
Christophe Léguevaques
Le plan B n’existe pas, car il n’a jamais existé.
Voici le PLAN A+
Il y a maintenant longtemps que le train constitutionnel européen a déraillé.
L'empilement de plans pour tenter de le remettre sur rails brille par sa quantité, mais pas toujours par sa qualité. Leurs auteurs couvrent pourtant tous les registres : du fossoyage masqué, à l'utopie généreuse mais farfelue, en passant par des thèses minimalistes qui oscillent entre cynisme calculé et efficacité très relative.
Le scénario que je présente ici entend ouvrir posément une voie pragmatique, peut être la seule viable en l'état des réalités politiques et juridiques. En contournant bien des écueils, il permettrait de déboucher dans un délai raisonnable sur l'adoption d'une première Constitution européenne que l'actualité rend, chaque jour, plus indispensable.
En l'absence désormais avérée de plans B, C ou Z, la thèse développée dans les pages qui suivent est largement basée sur le "Plan A", c'est-à-dire sur le dispositif issu de la Convention. Celui-ci s'avère, finalement, être le seul "matériau" encore utilisable. Mais ce projet initial, au ressort irrémédiablement cassé, ne peut plus aujourd'hui, en l'état, espérer arriver à terme. Pour devenir opérationnel, il doit être reformaté dans sa structure, et régénéré dans ses perspectives. Une profonde métamorphose s'opère parfois en peu de choses : le "Plan A +" entend le démontrer.
Cette proposition globale, et sans doute ambitieuse, se présente sous forme de trois cahiers indissociables. Le premier de ces cahiers expose ma démarche, évoquant l'état des lieux, étudiant les diverses hypothèses et explicitant une méthodologie complète pour une sortie de crise réaliste. Le deuxième cahier forme le nouveau texte constitutionnel tel qu'il apparaîtrait au sortir du processus. Le troisième cahier regroupe les accords européens de nature non constitutionnelle existants (politiques, procédures, protocoles) auparavant inclus dans l'ancien projet constitutionnel et qui garderaient rang de Traité.
La somme des cahiers N°2 et N°3 constitue donc le résultat de la réflexion, en décrivant - de façon enfin clairement différenciée - un nouveau projet de Constitution européenne et un nouveau projet de Traité européen. Ce texte en deux volets est le fruit d'un patient travail de "déconstruction / reconstruction" basé sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe tel qu'il avait été signé à Rome le 29 octobre 2004. Ces deux cahiers reprennent toutefois fidèlement l'ensemble des dispositions de cet ancien Traité Constitutionnel. Comme expliqué dans le premier cahier, la seule, courte - mais sûrement décisive - modification de ce texte initial, porte sur les modes de ratification et d'évolution future des deux nouveaux documents.
Gérard ONESTA
Vice Président du Parlement européen
Membre de la Commission des Affaires Constitutionnelles
Téléchargement planacahier2.pdf
Les commentaires récents